[Banff – Rocheuses Canadiennes]
En photo c’est quelque chose hein ? Mais en vrai vous ne pouvez même pas vous imaginez…
Il y a quelque chose de l’ordre de l’aboutissement, de l’épanouissement. Ce paysage là, on l’a vu sur Google, on a fait défiler les photos en souriant d’un air distrait.
On les a rêvé ces paysages depuis notre appartement à Marseille. On s’est dit que ce serait un rêve. On a eu nos envies, nos désaccords… puis s’est formé un projet commun. Un besoin de vivre ce voyage.
On s’est lancé et on s’est inscrit pour le PVT (visa Vacances-Travail). Mais c’était si loin encore Banff, ça restait de l’ordre de l’utopie.
Puis l’homme a été tiré au sort, il était donc question d’émigrer pour de vrai. Mais plus tard, et à Montréal.
Et même en s’installant à Montréal, Banff restait toujours de l’ordre du rêve, parce que bien qu’en étant sur le même continent, plus de 5000 kms nous séparaient. Et puis il restait une année à faire au Québec, des sous à mettre de côté, un van à aménager.
L’année est passée à 10 000 à l’heure. Il était temps de chercher un van, de penser à quitter le travail, notre petit confort… Mais à ce moment précis, le Covid est arrivé. Et putain Banff tu ne nous a jamais semblé aussi loin !
Fallait il rentrer aux bercails? La famille allait-elle bien? Les provinces intra-Canada allaient-elles réouvrir ? Et les parcs Nationaux alors ? Plus fondamentalement : prenait-on le risque de l’attraper ce putain de virus ?
Ce qu’on imagine c’est que l’on n’a pas vraiment fini de s’extasier, il y aura encore plein de beautés à découvrir…
Mais ce que l’on sait aujourd’hui, samedi 25 juillet 2020, après avoir visité la Gaspésie, l’Ontario, après avoir parcouru plus de 10 400 bornes, c’est que Banff on est enfin chez toi et tu déploies tes merveilles à nos pieds…
Et le sentiment qu’on éprouve ici et maintenant… il est très fort.