[Lac de Côme. Italie]
Ce qu’il faut savoir c’est que, l’homme et moi, quand on est voyage, le soir on ne dort pas dans les campings. On 《zone gratuitement》. On est les amis d’Ioverlander hors Europe et de ceux Park4night intra Europe. Ce qui fait que, les soirs on arrive souvent dans des endroits inouis, inopinés, dingues…..
Attention hein, il y a aussi l’envers du décor, du genre pas de toilettes, colonie de moustiques (même si rien ne sera jamais pire qu’au Canada), bêtes en tout genre, gens biens, gens bof.. pas de gens du tout des fois. Et cela peut être aussi bien qu’inquiétant.
Mais hier, les gars…
Hier on est tombé sur quelque chose de vraiment inouï. Au bord du lac de Côme ; route pavée pour y arriver, papier jetés un peu par terre (yeuuuuuurk), moustiques, terrain en pente. Bref rien de franchement fantastique aux premiers abords.
Sauf que là, des gens se mettent à arriver, à se garer et à aller juste un peu plus loin. Le ciel s’éclaircit et avec l’homme on se dit que localiser la casserole (Grande Ourse) ça va être comme se mettre les doigts dans l’pif.
Donc, on part dans la même direction que les autres chèvres. Et là : concert gratuit, lumières, abbaye éclairée, feux d’artifices en fond de l’autre côté du lac et casserole hyper visible.
Ce que je veux dire c’est que, parfois, dans ces spots gratuits tout peut arriver. Et cet inouï là, nous c’est notre adrénaline à nous. On était entouré de gens qui n’avaient rien à voir avec nous, qui parlaient une autre langue, fort, qui avaient d’autres centres d’intérêt. Et que l’on ne reverra jamais.
Mais putain, qu’est ce que ça ouvre l’esprit. Notre petit esprit étriqué qui râle déjà de retrouver la collègue Martine, lundi au boulot.
Chaque jour devrait être nourri de ça et uniquement de ça ; de rencontrer des gens qui n’ont rien à voir avec toi et de parler avec eux, d’écouter des musiques que tu ne connais pas, de t’émerveiller de paysages dont tu ne te doutais pas, d’aller à des concerts où tu ne serais jamais aller.
Parce que dans ces moments là, le travail, ton compte en banque, l’état de tes cheveux, tes soucis de santé, c’est inexistant, cela cesse de t’engloutir.
Et oui ! Même si, dans notre petit véhicule, le confort est au ras des pâquerettes et la vie est très simple. On ne s’est pas douché depuis plus d’une semaine, on mange des pâtes et du riz…beaucoup. On rivalise d’imagination pour chopper de l’eau gratuitement.
MAIS ACTUELLEMENT NOUS VIVONS AU LIEU DE SURVIVRE
Et moi je veux vivre ! Nous on veut vivre !
Alors à tous ceux qui nous font croire que la vie c’est avoir un travail stable, travailler du lundi au vendredi de 8 à 17h. Pour poser 4 mois d’arrêt maladie, pour dépression, chaque année. Puis construire une maison et attendre bien sagement la mort; on leur dit : prenez une culotte de rechange, votre porte-monnaie et VOYAGEZ !!!!
C’EST MAINTENANT QU’IL FAUT VIVRE !